Aujourd’hui, c’est le deux septembre : c’est enfin le jour J, tant attendu par les journalistes et redouté par les mômes au nez plein de morve qui vont devoir lâcher leur doudou et les jupes de leur mère : C’EST LA RENTREE.

Eh bah moi, je vais pas en parler de la rentrée. Non, je vais parler du deux septembre.

Parce que le deux septembre, c’est vraiment une grosse arnaque : sous prétexte qu’on est plus en août, mois des vacances parentales et des dernières-glaces-sur-la-plage-pour-parfaire-le-bronzage-que-les-copines-vont-être-top-jalouses-en-rentrant, sous prétexte que comme c’est la rentrée (merde, j’en ai parlé) et que du coup on va plus traîner dehors, hein bande de loubards, sous prétexte que le quotidien reprend, en gros, il fait un temps de merde. Pouf, comme ça. Hier, il faisait beau et chaud, les oiseaux chantaient, tout ça ; aujourd’hui, les rues étaient pleines de feuilles mortes et de marrons, j’ai du mettre une veste (rendez-vous compte), et j’ai évité de justesse une averse en rentrant chez moi. J’en viens même à me demander si le soleil ne  se couchera pas dans une heure ou deux, au moment où ma mère commencera à faire sa grande soupe pour réchauffer nos petits corps et coeurs meurtris par le froid. Alors moi je dis non : non au temps pourri début septembre. L’automne c’est le 21 septembre, alors laissez-nous en profiter. Merde.